Episode 7 : Association GHETT’UP : aider les jeunes à trouver leur voie et leur place dans la société

novembre 25, 2020

Ce n’est pas un secret, les jeunes des banlieues peinent à s’insérer dans la vie professionnelle et de façon plus large dans la société. Mis dans des cases, ils ont du mal à dépasser les limites qu’on leur impose et à trouver le cursus qui les fait réellement vibrer. C’est là qu’intervient GHETT’UP, une association qui aide les jeunes à se dépasser et à sortir de leur zone de confort et ainsi s’épanouir dans la société. Découvrez l’action de ce collectif et l’une de ses membres, Khadidja Sissoko.

Khadidja Sissoko : réussir à quitter les sentiers battus

Si Khadidja Sissoko a commencé à travailler pour GHETT’UP, ce n’est pas un hasard. Originaire d’Aulnay-Sous-Bois, elle se reconnaît totalement dans la situation des jeunes auprès de qui intervient l’association.

Tout au long de son parcours scolaire, Khadidja Sissoko ressent qu’elle est mise dans une case. Elle vient de banlieue, elle a toujours fréquenté le même type de personnes et ne s’est jamais vraiment demandé ce qu’elle avait envie de faire plus tard. Pour elle, comme pour beaucoup de jeunes, il lui fallait trouver un stage, puis un travail, sans penser à la notion d’épanouissement.

C’est lors d’un stage en Chine qu’elle commence à s’interroger sur ses réelles motivations dans la vie. Elle y rencontre de nouvelles personnes qui voulaient aller plus loin que le strict minimum. Une question s’est alors imposée à elle : « Pourquoi pas moi ? »

Par la suite, son MBA en Gestion internationale au Québec aiguise sa curiosité. Là-bas, les études ne sont pas cloisonnées comme en France. On pousse les étudiants à s’intéresser à plein de domaines qui ne sont pas dans leur cursus initial.

Forte de cette expérience, Khadidja Sissoko est désormais la responsable des programmes d’éducation européens au sein de GHETT’UP. Une association qui, à l’image de son MBA, pousse les jeunes à découvrir, à expérimenter et à trouver une voie épanouissante.

GHETT’UP : quand on veut, on peut !

Créée en 2016 et installée à Montreuil, GHETT’UP s’adresse aux jeunes des quartiers prioritaires. La fondatrice de l’association, Inès Seddiki, raconte avoir fait du bénévolat auprès des jeunes défavorisés d’Harlem, aux États-Unis. Ils lui ont paru bien mieux encadrés que les jeunes français, ce qui l’a poussée à agir.

À son retour, elle créa un programme d’échange entre ces jeunes d’Harlem et ceux du 93. Le projet GHETT’UP était né.

Cette association encadre les jeunes des banlieues pour les aider à trouver leur voie professionnelle et leur place dans la société grâce à des formations sur le sentiment de

légitimité et les actions d’engagement qu’ils entreprennent. À travers des événements et des formations, Ghett’UP crée de véritables ponts entre ces futurs travailleurs, mais aussi acteurs de la société et le reste de la société, voire même le reste du monde.

Nombreux parmi les jeunes issus des quartiers sont ceux qui s’empêchent de rêver, qui se contentent du strict minimum sans quitter les schémas dans lesquels ils sont presque piégés. Bloqués dans leurs quartiers, parfois découragés par leur propre entourage, ces jeunes ne cherchent même pas à faire un métier qui leur plait réellement.

C’est là qu’intervient GHETT’UP. À travers diverses activités, l’association suscite l’intérêt des jeunes pour certains domaines professionnels, fait naître des vocations et les pousse à être des acteurs du changement dans leurs environnement. Ghett’UP partage à ces jeunes les outils pour qu’ils surmontent les barrières sur leurs chemins et parviennent au bout de leurs ambitions.

L’association n’ignore pas l’ampleur des inégalités, sur le terrain elle tente aussi de les résorber grâce à son pôle plaidoyer, ou encore son pôle médias qui donne la parole à ces habitants des quartiers qu’on entends finalement très peu.

Des événements qui parlent aux jeunes

Parmi ses actions, GHETT’UP compte notamment l’Afterwork du Bendo et le 93 express.

L’Afterwork du Bendo réunit des personnes de tout âge et de tout horizon. L’objectif principal est de permettre aux gens de se rencontrer, d’échanger et de débattre. Des intervenants présentent leur parcours et donnent des conseils aux jeunes. Un vrai moment de réseautage, le temps d’un après-midi ou d’une soirée.

En parallèle, le 93 express s’adresse aux jeunes de 12 à 18 ans. Cette tranche d’âge n’est pas choisie au hasard, puisque c’est à ce moment-là que l’on prend de grandes décisions qui influenceront son avenir.

Cette formation propose une vingtaine d’activités qui ont pour but de susciter des vocations, mais aussi de redonner confiance en soi. On peut aussi bien y apprendre à créer un site internet qu’à prendre la parole en public. Et à l’image de Khadidja Sissoko et d’Inès Seddiki, le 93 express se termine sur un voyage à l’étranger. De quoi offrir mille et une possibilités pour ces jeunes qui n’ont besoin que d’un coup de pouce pour soulever des montagnes.

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