Kamélia Ouaissa une jeune femme âgée de 21 ans, originaire d’un quartier populaire au cœur du 19e arrondissement de Paris est une étudiante et journaliste . “Talentueuse et pleine de ressources”, elle partage son expérience personnelle et professionnelle dans Les Clés de l’insertion.

Un parcours scolaire d’apparence linéaire.

Originaire du 19e arrondissement de Paris dans le quartier de Riquet, elle grandit comme cadette d’une famille comptant un grand frère et deux grandes sœurs. Son cadre familial a eu une grande influence sur ses ambitions et son caractère. Elle bénéficie d’une éducation emplie d’amour, de rigueur et de bienveillance, qui lui permet de se construire aussi bien dans le cadre personnel que professionnelle.

Après l’obtention d’un Bac ES, elle s’oriente vers un DUT technique de commercialisation lui permettant d’avoir du temps libre pour se consacrer à son projet professionnel, mais aussi s’engager socialement à plusieurs niveaux. Et pour cause, elle se retrouve très jeune confrontée aux réalités de la société. Sexisme, islamophobie, mépris de classe et racisme, Kamélia décidé de militer contre les discriminations que subit injustement une partie de la société. D’une part défenseuse et d’une autre aussi victime de ces dernières, elle assume une double pression, celle de sa réussite pour permettre celle des prochains. Ainsi, engagée socialement, mais aussi dans l’associatif, elle comprend vite qu’elle peut être d’une utilité pour la société et fait le choix de s’y consacrer parallèlement à ses études. 

À la suite de l’obtention de son DUT elle passe des concours d’admission aux écoles parisiennes et intègre l’école de commerce PPA business school en communication. Pour financer ses études supérieures, elle est résolue à trouver une alternance. Une recherche de longue haleine qui finira par payer. C’est la veille des clôtures d’admission qu’elle devient journaliste apprentie au sein de la chaîne de télévision internationale, France 24.

Son entrée imprévue dans le journalisme

Deux ans auparavant, à ses 18 ans, elle découvre par hasard les conférences du Bondy Blog. Un média en ligne dont la volonté est de donner la parole aux habitants des quartiers populaires. Elle intègre l’équipe du média dirigé à cette époque  par Latifa Oulkhouir et Jalal Kahlioui rédacteur en chef. Des figures qui lui ont permis de se former , se professionnaliser sur un domaine à ce moment encore inconnu pour elle. Mais aussi et surtout comprendre que le journalisme est accessible sans le capital culturel, économique ou culturel qu’on lui réfère.

En 2022, durant les précédentes présidentielles, elle réalise un article pour le journal The Guardian, un journal d’information britannique et l’un des plus lus au monde. Cela lui permet d’avoir une réelle légitimité en tant que journaliste et une référence dans son CV assez conséquent pour lui ouvrir des portes dans le domaine journalistique.

Bien que ses études soient orientées dans la communication, elle désire continuer dans le domaine du journaliste et fait son entrée en décembre 2022 chez France 24 pour l’émission Pas 2 Quartier et le média européen Entr.

Utiliser ses identités à bon escient?

Le fait d’être une femme, franco-Algérienne et issue d’un quartier populaire lui a donné l’opportunité de se forger une culture lui permettant de développer ses compétences sur le terrain .En effet, l’ensemble des expériences vécues lui ont permis de se construire et de grandir en tant que femme.

“Dans chacune de nos identités se trouvent des côtés positifs qui peuvent servir.”

Ainsi rendre utile les héritages quels qu’ils soient, est d’une utilité majeure à condition qu’ils soient utilisés à bon escient.

Il ne faut donc en aucun cas avoir honte de ce que l’on est et d’où l’on vient puisqu’ils déterminent ce que l’on est et permettent d’être unique dans notre réussite.